Historique de l'Eglise Orthodoxe Française

feu SE mgr VIGILE, archevêque de l'E.O.F.
feu SE mgr VIGILE, archevêque de l'E.O.F.

Nous l'avons vu, notre pays, dans sa Tradition chrétienne d'origine, confessait la foi « unique » de l'Eglise indivise des huit ou neuf premiers siècles : la foi chrétienne des origines.feu SE mgr VIGILE, archevêque de l'E.O.F.

De ce constat historique, et au regard de l'état actuel de l'Eglise chrétienne en France et en Occident, sont nés le besoin et la volonté de revenir à cette foi et cette ecclésiologie originelles, de faire ressurgir cette "juste glorification " en France, de retrouver cet " équilibre doctrinal et ecclésiologique du christianisme primitif " ... Un juste retour des choses, pourrait-on dire.

Dans l'esprit de cette résurgence est née, ou plutôt a été suscitée, avec d'autres, l'Eglise Orthodoxe Française, à Paris, en 1975. Une Eglise locale occidentale dans la Tradition orthodoxe qui souhaite répondre à l'attente des fidèles concernant ce retour aux sources par un vécu authentique et véritable de l'esprit évangélique dans le contexte de la structure ecclésiale - simple - des premiers siècles.

Afin qu'il n'y ait aucune équivoque possible, nous aimerions faire notre, cette déclaration du précurseur de l'Orthodoxie occidentale - Mgr Jean de St. Denis de l'Eglise Catholique Orthodoxe de France (E.C.O.F.) - prononcée lors de son discours à l'Assemblée générale de cette Eglise en 1966 :

" Malgré nos faiblesses et nos défaillances, nous sommes appelés par la Providence à défendre [...] Eglise orthodoxe occidentale, l'Eglise locale qui jette ses racines dans le passé apostolique et patristique de l'Europe et de la France. Notre vocation est d'être, d'une part, orthodoxes totalement, sans équivoque ni déviation, unis dans la Vérité et l'Esprit à l'Orthodoxie universelle et, d'autre part, être de la France, de l'Occident ".

L'Eglise Orthodoxe Française a alors pour évêque, S.E. Mgr VIGILE, évêque de Paris dont la succession apostolique provient de l'Eglise Grecque, dite « des Vieux Calendaristes ».

L'évêché fut donc tout d'abord à Paris, à l'ancienne paroisse de l'Eglise, fondée dans le 15° arrondissement, et qui sera également le siège de l'association jusqu'en 1990. C'est aussi de cette paroisse que seront issus, en 1981, les premiers moines du monastère saint Michel du Var.



Consciente de l'importance, sinon de la nécessité, de vivre dans l'intercommunion avec l'ensemble des autres Eglises orthodoxes, l'Eglise Orthodoxe Française - jeune Eglise locale - entre, en novembre 1987, dans le synode de la Métropolie Orthodoxe d'Europe Occidentale mais, surtout, elle est reconnue, en 1989, comme Eglise-sour par l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne - Patriarcat de Kiev et de toute la Rus'Ukraine, qui a, alors, pour Primat le Métropolite MSTYSLAV, et avec laquelle notre Eglise va se trouver désormais en pleine communion .



feu S.S. Volodymyr, Patriarche de l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne
feu S.S. Volodymyr, Patriarche de l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne

En Octobre 1993, Sa Sainteté VOLODYMYR succède à S.S. MSTYSLAV et devient Patriarche de toute la Rus'Ukraine. Un Tomos reconnaissant l'autonomie de la Métropolie d'Europe Occidentale sera conféré solennellement le 20 Mars 1994, en la chapelle du Patriarcat de Kiev. Des liens de grande compréhension naissent entre le Patriarche et Mgr VIGILE. Liens qui se renforceront lorsque Sa Sainteté viendra séjourner une quinzaine de jours au monastère Saint Michel du Var en Novembre où réside Mgr VIGILE. Une réelle amitié naît alors entre ces deux hommes qui partagent une conception identique, simple et humble, de la vie de l'Église où Dieu est toujours « premier servi ».

Hélas ! Quelques mois plus tard, en Juillet 1995, S.S. VOLODYMYR naît à son tour au Ciel, laissant son Eglise aux mains d'un homme plutôt controversé au sein de l'orthodoxie : il s'agit du Métropolite PHILARETE.

Le 11 Août 1996, l'Église Orthodoxe Française prend la décision de se retirer du synode de la Métropolie devant l'attitude non-canonique du Métropolite EULOGE de Milan. De ce fait, l'E.O.F. se retrouve privée de sa protection canonique avec l'Ukraine pour un temps qui, par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, nous l'espérons, sera le plus court possible. A ce propos, le lecteur doit savoir que, toujours dans ce désir et ce souci de communion avec l'ensemble des Eglises orthodoxes, l'E.O.F. a tenté plusieurs fois d'entrer en contact avec le « comité interépiscopal en France » puis avec « l'assemblée des évêques orthodoxes de France ». La situation s'améliore ; des contacts et des rencontres ont lieu avec des évêques et des prêtres d'autres Eglises orthodoxes - grandes ou plus modestes, reconnues ou non. « Patience et longueur de temps. »


S.E. Mgr Martin, évêque de l'E.O.F.
S.E. Mgr Martin, évêque de l'E.O.F.

Nous sommes pleinement en accord avec la définition d'Eglise locale donnée dans un des livres de référence de catéchèse orthodoxe : « Au sens strict et traditionnel, l'Eglise locale, c'est la communauté eucharistique rassemblée autour de son évêque en un lieu donné. L'évêque est le garant de la fidélité de cette Eglise à la plénitude de la foi apostolique. La consécratioS.E. Mgr Martin, évêque de l'Eglise Orthodoxe Françaisen de l'évêque par deux ou trois autres évêques est le signe visible de la reconnaissance par les autres églises locales de la foi apostolique de cet évêque et de son Eglise qui est, en un lieu donné, l'Eglise « selon le tout » (cf. saint Ignace : « Là où est l'évêque, là est l'Eglise »). L'Eglise Orthodoxe Française fait plus que tendre une main de communion ; elle ouvre les bras à tous ceux qui veulent bien l'accueillir pour oeuvrer à la plus grande gloire du Christ dans l'esprit de la foi apostolique.


Parallèlement, l'E.O.F. cherche aussi à se rapprocher des autres Eglises orthodoxes de même tradition occidentale.

Au cours des années 2002 et 2003, des réunions eurent lieu avec l'E.C.O.F. (Eglise Catholique Orthodoxe de France), l'Eglise Orthodoxe Celtique et l'U.A.C.O.R.O. (issue de l'E.C.O.F.) dans le but de mieux se connaître pour, plus tard, travailler ensemble à la résurgence de la foi orthodoxe dans son expression occidentale qui fût celle de tous les chrétiens de France du premier millénaire. d'autres relations (plus communautaires) se tissent toujours autour de ce thème si fondamental pour nous.


Le 24 Octobre 2004, a lieu le sacre épiscopal de Mgr MARTIN (Laplaud) en l'église du monastère Saint Michel du Var par S.E. Mgr IGILE, archevêque de l'E.O.F. et LL.EE. Mgrs, MAEL et MARC de l'Eglise Orthodoxe Celtique. L'élection par les fidèles avait eu lieu plusieurs semaines auparavant. A l'âge de 44 ans, Monseigneur MARTIN devient évêque de Saint Maximin - La Sainte Baume et le second évêque donné à l'Eglise Orthodoxe Française par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ....Ad multos anos .


Les évêques de la communion des Eglises Orthodoxes Occidentales
Les évêques de la communion des Eglises Orthodoxes Occidentales

Communion de trois Eglises occidentales

Lors de la fête de la Nativité de notre Seigneur, le 25 décembre 2007, l'EGLISE ORTHODOXE CELTIQUE, l'EGLISE ORTHODOXE DES GAULES et l'EGLISE ORTHODOXE FRANCAISE s'unissent "en vue de coopérer ensemble à la Gloire de Dieu" texte du 29 oct.2006) créant ainsi la Communion des Eglises Orthodoxes Occidentales.

Communion ouverte à d'autres Eglises animées du même esprit, du même désir et respectueuses de notre héritage culturo-spirituel... "Soyez un, comme mon Père et moi nous sommes Un".